À travers le prisme de : Elektro Guzzi


À l’image de ce que font en France les deux membres de Cabaret Contemporain (avec qui l’on avait d’ailleurs, pas de hasard, déjà échangé quelques mots sur Néoprisme), les trois autrichiens d’Elektro Guzzi bâtissent, un peu plus à l’Est, une techno organique composée à base de véritables instruments. Usage pas si fréquent, EP saisissant (le très bon Clones, noir comme les rêveries pour lesquelles l’on s’emballe, un peu trop tard), et artwork qui capte l’oeil au point de se dire que ces types-là doivent en avoir, des références en la matière. « Notre pochette, c’est un dessin issu d’un vieux livre de sciences, que notre label nous a proposé lorsque l’on a décidé de nommer l’album Clones ». Très bien. Et pour le reste ?

elektro-guzzi-clones

D’abord, qui êtes-vous ?

Nous sommes Elektro Guzzi, un groupe de techno de Vienne.

La plus belle pochette de disques de tous les temps, c’est laquelle ?

Même si elle est devenue très commerciale ces dernières année (il me semble que H&M a utilisé récemment l’artwork sur une série de tee-shirts…), je crois qu’Unknown Pleasures de Joy Division est la plus belle de toutes.

Joy Division x Peter Saville - Unknown Pleasures (1979)

Joy Division x Peter Saville – Unknown Pleasures (1979)

Et la plus laide ?

Il y en a tellement…mais celles de Manowar sont à chaque fois les pires de toutes !

Récemment, y en a t-il une qui t’a marqué ?

J’aime vraiment les pochettes du label portugais Principe, qui sont à la fois minimales, trashy et très belles.

L’artiste / le groupe le plus cohérent d’un point de vue visuel ?

Robert Henka, aka Monolake : il sait définitivement comment transformer la musique de façon visuelle. Et vice versa.

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Le dernier concert qui t’a marqué ?

kœnig. Il joue de la batterie et rap en même temps, et il a également un véritable concept visuel derrière son projet.

La dernière expo qui t’a marqué ?

Claudia Märzendorfer, une très grande artiste avec des concepts et des idées très fortes.
Claudia Märzendorfer
Si tu devais associer un créateur de sons et un créateur d’images au service d’une pochette d’album, sur quelle association fantasmerais-tu ?

J’adorerais voir David LaChapelle faire la pochette d’un disque de n’importe quel groupe de métal qui se prend un petit peu trop au sérieux.

David LaChapelle - Hamburger

David LaChapelle – Hamburger

La pochette d’un disque peut-elle influencer ta manière de l’écouter ?

Pas vraiment. Ça influence l’image que je peux avoir d’un artiste, mais pas la manière d’écouter sa musique ou le jugement que je peux en faire. Heureusement !

Pourquoi va-t-on entendre parler de toi très prochainement ?

Parce que nous avons pas mal d’enregistrements qui arrivent et des collaborations avec de grands artistes à venir !

Elektro Guzzi (Site officiel / Facebook / Twitter / Soundcloud)

Elektro Guzzi, Clones, 2016, Macro M, 24 min.