Golden Bug x Marko Vuleta-Djukanov — Piscolabis


C’est un éclat de couleurs vivifiantes et aux contours incertains, qui renvoient à Miró, à Kandinsky, à ces peintures abstraites bercées de surréalisme que les clubbers les plus souterrains, ceux qui auront porté leurs pas de danse jusqu’à la ville de Vilnius – la capitale de la Lituanie –, associeront, pour leur part, aux travaux de Marko Vuleta-Djukanov et aux visuels qu’il créait, il y a quelques années, pour les soirées techno Smala (hostées par le célèbre producteur lituanien Manfredas).

C’est l’un des trois visuels, et donc, l’une des trois pochettes (l’album, et les deux singles) pensés et conçus par l’artiste Marko Vuleta-Djukanov pour illustrer Piscolabis, le nouvel album de Golden Bug, entre electronica, house et disco déviante, dont le producteur français Antoine Harispuru, accompagné ici de nombreux invité.es (The Limiñanas, Tim Glass, la japonaise Narumi Herisson, les Australiens Funboys, l’Espagnol Pajaro Sunrise) nous raconte la pochette, sur Néoprisme.

L’album a été pensé, d’après ce que je lis, comme un “clin d’œil assuré à (tes) années en Espagne”. Comment ce clin d’œil se manifeste-t-il en musique et comment as-tu souhaité qu’il se manifeste en image ?

Golden Bug : Seul le titre de l’album est un clin œil à ma vie en Espagne. Piscolabis désigne un ou plusieurs plats qu’on consomme par gourmandise entre chaque repas. J’aime la sonorité du mot et sa signification et j’espère que les titres de l’album s’écouteront de la même façon : sans modération et par pur caprice auditif.

Musicalement, je voulais juste sortir de ma zone de confort en invitant des artistes d’univers musicaux différents au mien pour créer des mélanges intéressants (et j’espère surprenants) tout en gardant une réelle cohérence musicale sur l’ensemble du disque.

Avais-tu certaines images et idées en tête au moment de penser la conception de cette pochette de disque ?

Golden Bug : Concernant la pochette, je voulais quelque chose de très simple et coloré, mais je n’avais aucune direction, ni références claires.

Pour quelle raison as-tu décidé de travailler avec Marko Vuleta-Djukanov sur ce projet ?

Golden Bug : Je suis le travaille de Marko depuis des années : ses pochettes, ses flyers pour les soirées Smala à Vilnius, ses peintures m’ont toujours captivé et je suis ravi d’avoir pu collaborer avec lui pour illustrer l’album.

Je lui ai donné carte blanche, il a écouté le disque et il est revenu vers moi quelques mois plus tard avec trois pochettes que j’adore.

Avec du recul et maintenant que l’album arrive, quel regard portes-tu sur cette pochette de disque et quel sens y trouves-tu ?

Golden Bug : J’aime le côté abstrait des dessins de Marko avec ces formes molles qui s’entrelacent comme des pièces de puzzle liquides. J’aime aussi le fait que la pochette donne de la place à l’imaginaire et que chacun puise en faire sa propre interprétation.

En la regardant, je pense à un mélange de Miró et de Kandinsky, mais je ne sais pas si Marko (sachant que j’étais basé à Barcelone) l’a fait volontairement.

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Marko Vuleta-Djukanov (Instagram / Twitter / YouTube)

Golden Bug, Piscolabis, 2022, La Belle Records, 49 min., artwork de Marko Vuleta-Djukanov