Duval Timothy — Help


C’est d’une simplicité déroutante et c’est sans doute ce qui se fait la beauté, absolue et évidente, de cette pochette-là, qui vient accompagner l’album, tout aussi débordant de beauté, de Duval Timothy. Une main d’adulte qui entoure, d’un geste bienveillant et protecteur, un corps d’enfant et qui, en l’entourant, le rassure. Rien d’autre que cela, pas de visage qui viendrait orienter le spectateur autre part que sur ces mains, qui se rencontrent et se consolent. Un mot, celui de l’album de cet artiste multidisciplinaire (musicien, il est également designer et photographe) vivant entre Londres et Freetown (au Sierra Leone), résume tout : Help.

Guérir grâce à soi… et grâce aux autres

Le disque, électronique, classique, fabriqué avec l’aide d’autres (le coproducteur Rodaidh McDonald, Marta Salogni, Lil Silva, Melanie Faye, Vegyn, Desta Haile, M. Mitch, Dave Okumo, Twin Shadow), évoque les questions des santés mentales déviantes et des manières de s’en guérir, qu’il s’agisse de recueillir l’aide de vidéos d’auto-assistance sur YouTube ou des épaules que l’on trouve, sur la route et qui nous aide, un temps, à ne pas basculer tout de suite dans le vide. Une main posée sur une autre et parfois, tout s’arrange. Il faut bien débuter quelque part. I need somebody help ? La voici.

Duval Timothy (Site officiel / Twitter / YouTube / Bandcamp)

Duval Timothy, Help, 2020, Carrying Colour, 56 min.