À travers le prisme de : Talisco


Via la tournée de Run, son premier album qui a connu un succès suffisamment grand en France pour pouvoir se permettre d’aller voir ailleurs, Talisco a notamment eu l’occasion de passer un moment au pays de l’Oncle Sam, et notamment du côté de L.A., cité des anges dans laquelle s’inscrit à la fois le clip de « Kiss From L.A. », les sonorités explosives, durcies de ce second album qui regardent très loin vers les horizons dépeuplés (comme les routes interminables de Californie, par exemple) et comme la pochette carte-postale de ce single avec palmiers profondément plantés et Soleil profondément élevé. Pour l’occasion, et parce que le clip drôlement amusant de « Stay », qui raille les séparations trop douloureuses, sort aujourd’hui, on a discuté pochettes de disques avec l’humain qui se cache derrière la raison sociale Talisco.

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D’abord, qui es-tu ?

À l’image de la musique que je fais : rêveur, passionné et direct. J’aime jouer avec les genres, je m’intéresse à tout et surtout aux choses authentiques.

La pochette d’album mythique, pour toi, c’est laquelle ?

Odelay de Beck. Un album incontournable qui n’a de sens que dans son décalage et son éclectisme. Un état d’esprit alternatif qui vient rompre avec la pop de l’époque.

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La pochette d’album que tu trouves la plus belle ?

Probablement la pochette des Beatles: Sergent Pepper’sJe rêverais d’en être l’auteur, il s’agit là d’un joyeux spectacle, accueillant et fantasmagorique.

The Beatles - SgtPepper

Et la plus laide ?

Drôle, décalé, absurde mais laide… pas de souvenirs…J’ai des potes qui font du Métal, ils doivent probablement avoir une idée.

Récemment, y en a t-il une qui t’a marqué ?

La pochette de Soft Hair : Laying as the top. Je ne la comprends pas, je ne sais pas si c’est beau, laid, absurde, moderne ou ringard… Bref, j’adore ! Je crois que j’ai passé plus de temps à regarder la pochette qu’écouter le titre (que j’adore).

Soft Hair x Théo Mercier x Erwan Fichou x Matthew Cooper - Soft Hair

L’artiste / le groupe le plus cohérent d’un point de vue visuel ?

Gorillaz, c’est un des plus beaux projets que j’ai vu et écouté. Je ne m’en lasse pas : enivrant, envoûtant et riche de diversité. Ce projet est passionnant.

Le dernier concert qui t’a marqué ?

Woodkid au Zenith de Paris. Propre, structuré, parfois froid et militaire. Un son détonnant et massif. Ce qu’il propose ne laisse pas indifférent. J’aime ce gars.

La dernière expo qui t’a marqué ?

Sur Sunset boulevard il y a quelques mois, il ne s’agissait pas d’une expo mais d’une toute petite galerie de photos volées de musiciens, acteurs et célébrités en tous genres. J’avais l’impression de découvrir un trésor caché qui révélaient les vestiges d’une époque extreme et libre, le L.A des années 70 et 80. Fascinant.

Si tu devais associer un créateur de sons et un créateur d’images au service d’une pochette d’album, sur quelle association fantasmerais-tu ?

Je ferais certainement appel à Charles Saatchi, visionnaire et maitre de l’image ainsi qu’au Bowie des années 70. Un mélange explosif et une rencontre impossible, le vrai fantasme.

La pochette d’un disque peut-elle influencer ta manière de l’écouter ?

J’ai passé mon adolescence à acheter des disques uniquement en fonction de la pochette que je pensais être à l’image de l’univers musical.L’expérience m’a souvent couté cher.

Pourquoi va-t-on entendre parler de toi très prochainement ?

J’ai l’immense chance de sortir un deuxième album début 2017 et une date à La Cigale le 9 novembre pour ouvrir cette nouvelle aventure.

Talisco (Site officiel / Facebook / Twitter)