À travers le prisme de : Julian Feeld


Photographe, vidéaste et romancier, Julian Feeld sera en avril à l’affiche à la ΠJAMA Galerie de sa première exposition entièrement personnelle. On pourra y voir une partie de son travail photo-plastique (et notamment quelques-unes des pièces émanant de sa série La Forêt), et on se souviendra des rapports très intimes que Julian entretenait avec la musique, puisqu’il est le fondateur du feu label nudiste et humaniste deBonton (on y trouvait notamment Sydney Valette, Gobble Gobble ou encore Chevalier Avant Garde). C’est à travers son prisme que l’on considère aujourd’hui la pochette d’album.

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D’abord, qui es-tu ?

Je suis un artiste pluridisciplinaire vivant à Paris. Avant ça j’avais un label de musique, deBonton.

LA pochette d’album mythique, pour toi, c’est laquelle ?

Dangerous de Michael Jackson. C’était mon premier album. Maintenant, quand je la regarde, je la trouve tellement étrange. Il y a plein d’animaux, et ils forment une cour royale, et un enfant noir nu portant le crâne d’un dinosaure, et l’œil de l’illuminati.

La pochette d’album que tu trouves la plus belle ?

The Crying Light de Antony & the Johnsons. C’est une photo du danseur Kazuo Ohno prise par Naoya Ikegami en 1977.

Et la plus laide ?

Il y en a tellement ! Mais bon, si tu me demandes la plus laide associée a un album incroyablement bon, ça serait la pochette de Channel Orange par Frank Ocean. Je n’ai rien contre le minimalisme, mais les polices sont moches et mal associées. Mais je t’aime Frank ! Je t’aime.

Récemment, y en a-t-il une qui t’a marqué ?

Celle de Excavation par The Haxan Cloak. On dirait l’équivalent visuel d’un roman de Cormac McCarthy. Sa musique est tout aussi sombre et implacable.

L’artiste / le groupe le plus cohérent d’un point de vue visuel ?

Daniel Johnston, puisqu’il les dessine toutes lui-même !

Le dernier concert qui t’as marqué ?

Laurie Anderson… le moment où elle a joué « Flow ». Ce morceau dure deux minutes et c’est juste elle au violon. Il est tellement triste et beau.

La dernière expo qui t’as marqué ?

Bill Viola.

Si tu devais associer un créateur de sons et un créateur d’images au service d’une pochette d’album, sur quelle association fantasmerais-tu ?

Moi et The Knife. C’est quand ils veulent !

Pourquoi va-t-on entendre parler de toi très prochainement ?

Expo en avril de mon travail photo-plastique sur la mort extatique. Mon nouveau livre va aussi être officiellement lancé. Il est déjà dispo sur Amazon. « And We Came to Find it Beautiful ». Le genre : « beach nightmare ».

Julian Feeld (Site officiel / Facebook / Twitter / TumblR)